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Feu Bactérien, ayez l’oeil !

Dans un communiqué du 2 juillet 2007, la Direction régionale et départementale de l’agriculture et de la forêt (Alsace, Bas-Rhin), Service Régional de la Protection des Végétaux, signalait que plusieurs parcelles de vergers présentant les symptômes de feu bactérien avaient été observées.

Sources : plaquettes de la D.R.D.A.F.- S.R.P.V. et de FREDON (ALSACE), élaborées dans un contexte d’explosion de la maladie du feu bactérien, à des fins de grande diffusion d’une information de vigilance et de pratiques d’éradication, dans l’intérêt de la filière professionnelle et amateur

Publié avec l’aimable autorisation de la D.R.D.A.F.- S.R.P.V. ALSACE et FREDON.

Nous diffusons ici un document d’information contenant notamment une description des symptômes permettant d’identifier la maladie, accompagnée de plusieurs illustrations ainsi que des méthodes de lutte permettant de l’éradiquer.


Le feu bactérien est la plus dangereuse maladie bactérienne des arbres fruitiers à pépins.


La bactérie responsable de l’infection, Erwinia amylovora, est un parasite réglementé contre lequel la lutte est obligatoire sur l’ensemble du territoire de façon permanente.


La règlementation

En cas de suspicion ou de présence du parasite, il faut prévenir la DRAAF Grand Est :

Numéro de tél. : 03 69 32 52 00
Numéro de fax  : 03 69 32 50 51
ou par mail draaf-grand-est@agriculture.gouv.fr


La Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt région Grand Est - Service Régional de la Protection des Végétaux pourra dans le cadre des missions de délégations demander l’intervention de la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON) Alsace.


Comment reconnaître la maladie ?

Le symptôme le plus commun est un brunissement suivi d’un dessèchement des pousses atteintes s’enroulant sous forme de crosse (voir photo 1). Outre le flétrissement, la maladie provoque également des pourritures molles, des tumeurs et des nécroses (voir schéma 1).

Photo 1 Feu bactérien

Photo 1 :
Dessèchement des pousses en forme de crosse (source FREDON Alsace)


Schéma feu bactérien

Schéma 1 :
Description des symptômes sur rameaux

  • ZONE 1: zone nécrosée; toute la section du rameau est morte

  • ZONE 2: zone intermédiaire, d’une coloration olivâtre à l’extérieur, à nuance vitreuse; les tissus situés sous l’écorce sont souvent rougeâtres.

  • ZONE 3: Zone d’apparence «saine». La bactérie est déjà présente mais les symptômesn’apparaissent pas encore.

Des gouttelettes caractéristiques, collantes, sont quelquefois visibles sur les pousses, branches, feuilles et fruits infectés. C’est ce que l’on appelle l’exsudat bactérien (voir photos 2 et 3).

Dans cet exsudat, la durée de vie et le pouvoir infectieux de la bactérie durent environ 2 ans. Cet exsudat peut être facilement disséminé par la pluie, le vent ou encore les insectes vers des entrées préférentielles comme les fleurs, les organes grêlés ou les jeunes pousses.

Un arbre infecté représante donc une source de contamination en puissance.

Photo 2 Feu bactérien

Photo 2 :
Gouttelettes orange d’exsudat de la bactérie. (source FREDON Alsace)


Photo 3 Feu bactérien

Photo 3 :
Exsudat blanchâtre à rouge au niveau des fruits (source DRAF SRPV Alsace)


Les végétaux concernés

Les fruitiers à pépins :

  • Pyrus (poiriers),
  • Malus ( pommiers),
  • Cydonia (cognassiers)

Les plantes ornementales et sauvages de la famille des rosacées :

  • Cotoneasters,
  • Pyracantha,
  • Sorbus,
  • Chaenomeles (pommier du japon),
  • Craetegus (aubépine).

Attention, les rosiers ne sont pas concernés.


Le cycle de la bactérie

La bactérie hiverne dans les chancres des branches et du tronc des plantes infectées l’année précédente. Au printemps, par temps chaud, les bactéries se multiplient rapidement et s’échappent des tissus infectés sous la forme de gouttelettes d’exsudat de couleur blanchâtre à rouge.

La dissémination des bactéries s’effectue, à partir de ces exsudats par le vent, la pluie, les insectes, les oiseaux et l’homme (outil de taille, toucher..). L’exsudat ainsi véhiculé, pénètre par des entrées préférentielles telles que les fleurs, les blessures, les jeunes pousses herbacées.


Que faut-il faire ?

Surveiller attentivement vos parcelles de pommier et de poirier pour y détecter d’éventuels symptômes. Seule la lutte prophylactique est efficace.

Il n’existe aucun produit chimique homologué efficace contre le feu bactérien. La lutte passe par l’ensemble des mesures suivantes :

  • Suppression des chancres et des momies en période hivernale;
  • La taille drastique des rameaux atteints de 50 cm à 1 m en dessous des symptômes en fonction du niveau de contamination du végétal. Sur les contaminations les plus sévères, la coupe de l’arbre entier peut s’avérer nécessaire ;
  • L’éradication des chancres infectieux lors de la taille;
  • Le ramassage et le brûlage de tous les végétaux taillés;
  • La désinfection des mains et des outils de taille après chaque coupe;
  • Suppression des floraisons secondaires en période de végétation.

Dans la conduite du verger :

  • Ne pas réaliser de taille en vert ou de puits de lumière pour ne pas créer de portes d’entrée à la bactérie;
  • Ne pas irriguer par aspersion sur frondaison dans la mesure du possible.

Dans les situations à risques, il est possible d’appliquer des traitements préventifs. Trois alternatives étaient enviseageables en 2008 :

  • le phoséthyl-aluminium (ALIETTE FLASH);
  • l’IODUS 2CS;
  • le REGALIS (ne pas utiliser sur les variétés «Doyenné de Comice» et «Conférence»)

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